Santé/Covid 19 : les médias, de grands acteurs
Ce lundi 03 mai, le monde entier a célébré la 28ème édition de la journée mondiale de la presse. Instituée depuis 1993 par l’UNESCO, le 3 mai est devenu l’occasion d’informer le public à propos des violations du droit à la liberté d’expression et le moment de se rappeler que plusieurs journalistes risquent la mort ou la prison en transmettant la nouvelle aux gens. Et avec le nouveau coronavirus, c’est à un autre combat que les acteurs de la presse font face depuis décembre 2019.
« Cette année, le thème retenu pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse est l’information comme bien public. Ceci souligne la valeur incontestable d’une information vérifiée et fiable. Il appelle l’attention sur le rôle essentiel que jouent les journalistes libres et professionnels dans la production et la diffusion de ces informations, luttant contre les fausses informations et autres contenus préjudiciables » explique Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2021. Ce thème appelle l’attention sur le rôle essentiel que jouent les journalistes libres et professionnels dans la production et la diffusion de ces informations, en luttant contre les fausses informations et autres contenus préjudiciables. Un thème important en cette période où les réseaux sociaux ont pris une grande place dans le quotidien du monde et où toute sorte d’informations circule à tout moment. Face à l’épidémie de coronavirus, l’importance de la presse formelle a été vite comprise et aperçue.
La presse face à la Covid-19
« La pandémie a mis en évidence la nécessité de disposer d’informations fiables. C’est grâce au journalisme indépendant que nous avons pu mieux comprendre cette crise. Les journalistes se sont rendus sur le terrain, souvent à leurs risques et périls. Beaucoup d’entre eux ont été menacés, arrêtés, harcelés – en particulier les femmes. Soixante-deux journalistes ont été tués pour leur travail en 2020, et bien d’autres ont perdu la vie à cause de la COVID-19. Nous leur en sommes immensément redevables. La pandémie a également aggravé des problèmes existants, de nombreux médias faisant désormais face à des pertes financières. Le pouvoir des plates-formes Internet s’est encore renforcé, à la faveur des confinements qui nous ont contraints à effectuer en ligne une grande partie de nos activités quotidiennes. Et les fausses informations et les rumeurs ont fleuri, avec parfois de terribles conséquences » informe la Directrice générale de l’UNESCO dans son message au monde ce lundi 03 mai, journée mondiale de la liberté de la presse.
Sur les médias sociaux, le nombre d’informations qui circule à chaque seconde reste très important. Et parmi cette pléthore d’informations, on remarque beaucoup de fakes news. Sans le savoir, les internautes diffusent ces fausses informations au sein de la population et donc il est difficile de distinguer le faux du vrai. Malgré les restrictions, le confinement lié au nouveau coronavirus, les Hommes de la presse ont été tout le temps sur le terrain pour rapporter la vraie information. Ce qui n’a pas été de tout repos pour eux ni sans conséquences pour eux aussi. Sur l’impact du confinement et sur le travail des journalistes, une agence britannique de relations presse a réalisé une étude mondiale sur les journalistes et l’impact du confinement. On y apprend que « 24% des journalistes ont perdu une partie de leur activité, 65% reconnaissent travailler plus longtemps à domicile et 32% confirment l’impact négatif du confinement sur leur santé mentale » rapporte le site Lib Guides. Avec le confinement, la presse en ligne a connu une grande croissance.
« Au total, 10 millions de visites supplémentaires par jour en moyenne ont ainsi été enregistrées sur un an « par les sites et applications de presse, toutes familles confondues ». La fréquentation en ligne des seuls titres de presse grand public a progressé de 18,9 %, contre une augmentation de 3,5 % sur la période 2018-2019 » confirme le Monde. Preuve donc du grand rôle de la presse durant les crises. « Les populations se tournent vers les médias officiels parce qu’elles restent selon elles plus fiables pour avoir de vraies informations. Ceci permet aussi de ne pas ajouter la peur au stress de la crise que les gens traversent déjà » nous confie un journaliste de la presse écrite au Bénin. Et même si les réseaux sociaux ont parfois la primeur sur certaines informations, la presse dans la diffusion de l’information apporte plus de détails et d’analyses. Ce qui est plus rassurant pour les populations. Il est dit que la presse est le 4ème pouvoir.