La jeunesse face aux IST

Par le 21/03/2018 0 3119 Views

Depuis quelques années, le sigle IST(Infections Sexuellement Transmissibles) tend à remplacer l’abréviation MST(Maladies Sexuellement Transmissibles) parce que certaines infections ne provoquent pas de symptômes. D’autres en revanche se manifestent différemment chez l’homme et la femme. Aussi, si certaines sont incurables, d’autres peuvent tant bien que mal se soigner, mais elles affectent toujours aussi gravement les malades dans les deux cas. Anciennement nommée maladie vénérienne, une MST est une maladie infectieuse qui peut être causée par différents germes pathogènes. Ces derniers sont transmis lors d’un rapport sexuel, quel que soit son type, entre deux partenaires. Certaines MST peuvent également être transmises par le sang et le lait maternel. Les infections les plus courantes sont la syphilis, l’infection à chlamydia et à papillomavirus (ou HPV), l’herpès génital (HSV), la gonococcie et le Sida.

Une IST peut être causée par plus d’une trentaine d’agents pathogènes sexuellement transmissibles: des batteries, des virus et des parasites.

 

Quels sont les symptômes des MST (IST) ?

Les symptômes varient d’une MST à une autre. Ils peuvent également être différents chez les hommes et chez les femmes. Néanmoins, il existe certains signes évocateurs d’une IST, tels que :

– une atteinte des organes génitaux, qui peut se traduire par des irritations, des démangeaisons, des rougeurs, des brûlures, des lésions ou encore des boutons ;

– des pertes inhabituelles au niveau du vagin, de la verge ou de l’anus ;

– des brûlures lors de la miction ;

une dyspaneurie, c’est-à-dire des douleurs et/ou des brûlures ressenties lors d’un rapport sexuel ;

– des douleurs dans le bas-ventre ;

– des signes associés comme de la fièvre et des maux de tête.

 

Comment prévenir une MST ?

L’infection aux MST est toujours considérée comme une urgence. Il faudra alors immédiatement réaliser un traitement en première intention selon les symptômes, bien avant le résultat des autres analyses et prélèvements. Dans les pays à faible revenu et ceux en voie de développement, on se fie aux algorithmes cliniques pour accélérer le traitement, d’autant plus que les tests de dépistage peuvent être trop coûteux, voire inaccessibles.

On réalise alors ce que l’on appelle une prise en charge syndromique qui consiste à repérer les symptômes familiers à chaque type d’IST (douleurs abdominales, ulcérations, leucorrhées inhabituelles, écoulements urétraux…). Il faudra ensuite donner rapidement une prescription en première intention. Dans tous les cas, une personne infectée doit immédiatement informer son ou ses partenaires sexuels, même anciens, afin qu’ils passent eux aussi un dépistage. Cela évitera au patient d’être réinfecté, permettra à ses anciens et actuels partenaires de recevoir un traitement à temps, et d’une manière générale, aux futurs partenaires de ne pas être contaminés.

Grâce aux évolutions dans le monde médical et pharmaceutique, il existe désormais des traitements qui permettent de soigner définitivement une IST. Des antibiothérapies à dose unique suffisent notamment à soigner les IST bactériennes telles que la syphilis, la gonorrhée et la chlamydiose ainsi que l’infection parasitaire à trichomonas.

En revanche, le Sida est incurable. Il demande toutefois de prendre plusieurs antirétroviraux qui ne soignent pas la maladie, mais qui atténuent ses symptômes et modulent son évolution. Il en est de même pour l’infection à l’HSV (herpès génital) où les antiviraux aident à réduire la durée et la fréquence des poussées récurrentes et à minimiser les symptômes.

L’hépatite B est, quant à elle, traitée avec des immunomodulateurs et des antiviraux qui retardent les dommages hépatiques provoqués par le virus. Certaines MST, dont la gonorrhée, sont devenues résistantes face aux antibiotiques et aux agents antimicrobiens. Il est alors plus difficile de les traiter principalement lorsque les symptômes tardent à apparaître et donc que le traitement n’a pas été administré à temps. Le meilleur remède pour les maladies sexuellement transmissibles reste alors de loin la prévention.

 

Qui sont les plus touchés ?

Tout le monde est concerné par le risque de contamination des IST d’autant plus que certaines ne provoquent aucun signe extérieur inquiétant pendant longtemps. Les infections comme les chlamydioses sont particulièrement contagieuses et peuvent se transmettre dès le premier rapport sexuel, même sans pénétration. La syphilis, la gonococcie ou encore la lymphogranulomatose vénérienne touchent majoritairement les homosexuels masculins.

 

Conseils et approches comportementales:

L’information et l’éducation auprès des jeunes assurent une prévention primaire des IST / MST. Comme ces infections peuvent se propager très vite et entrainer beaucoup de dégâts, il est important d’introduire l’éducation sexuelle et de fournir des conseils sur les rapports protégés et la réduction des risques avant et après le dépistage des IST.

Afin d’assurer une prévention réussie, l’adaptation des actions éducatives et conseils aux besoins des adolescents est nécessaire. Les interventions comportementales peuvent être également menées auprès des populations vulnérables et celles qui sont concernées directement par une activité sexuelle à risque, à savoir les adolescents, les homosexuels, les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues injectables.

Les sites Internet, les centres et les associations sont actuellement les canaux d’information les plus privilégiés. Les centres de dépistage et d’information des IST constituent des lieux d’aide et d’accompagnement pour les personnes concernées.

 

 

 

 

Sam Fort

Passionné de médias sociaux, de foot, de voyage et de tout ce qui a trait aux générations X, Y et Z, j'aime écrire, partager mes connaissances et surtout apprendre. "Il faut réfléchir à comment être social, plutôt qu'à comment faire du social" (Jay Baer).