Développement par internet en Afrique : le continent est son propre frein

Par le 03/08/2020 0 1601 Views

L’apparition de la Covid-19 a fait revoir les habitudes des populations. Face à un virus très contagieux qui se transmet par contact physique, la salive, etc. les gouvernants ont, face à ses conséquences, pris des mesures drastiques pour stopper la propagation du virus. Dans presque tous les pays contaminés, le couvre-feu et surtout le confinement, ont été les mesures fortes qui ont été prises. Dans ces circonstances, pour rester en contact avec ses proches, le seul moyen efficace est l’utilisation d’internet à travers des appels vidéos et ou audio, des messages, des mails, etc. Dans les entreprises, le télétravail a pris place et c’est internet qui a favorisé cela.

Internet est connu comme étant un système mondial d’interconnexion de réseau informatique qui utilise un ensemble standardisé de protocole de transfert de données. Frenchtech rappelle que « le premier avantage qu’Internet peut offrir est le fait qu’il soit un excellent outil pour la recherche de l’information et du savoir grâce aux informations rapides qu’il contient. Il est également perçu comme étant un outil de divertissement. Internet peut être utilisé comme un moyen de communication qui nous permet de rester en contact avec nos amis et contacts du monde entier ». Internet donne accès à des services innovants comme la télévision haute définition, la téléconférence, les visites virtuelles, etc. Il favorise une nouvelle forme de commerce : le commerce électronique. L’internaute a accès à beaucoup de services telles les réservations, administrations électroniques, banques électroniques, bibliothèques numériques, etc. Par ailleurs, Internet a changé la notion de l’échange et du travail si on ne cite que l’avènement du télétravail. En outre, Internet offre aussi un moyen supplémentaire aux entreprises pour augmenter leur chiffre d’affaire et leurs marchés.

En 2020, l’état des lieux d’internet en Afrique fait par HootSuite et We are Social énonce que « 1,08 milliard utilisent un téléphone mobile, soit une évolution annuelle de 5,6%. 453,2 millions sont des internautes avec 42 nouveaux millions d’internautes en un an. 217,5 sont des utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux. En termes d’applications de messageries instantanées, WhatsApp domine sur le continent devant Facebook Messenger. Seule l’Ethiopie est passée de Telegram à IMO en un an ». En outre, toujours selon ledit rapport, Egypte est le premier pays africain avec 54 millions d’internautes dont 42 millions sont actifs sur les réseaux sociaux. Ce pays est aussi le 1er en Afrique sur Facebook : 38 millions et sur Snapchat : 6,1 millions. Pour LinkedIn, c’est l’Afrique du Sud avec 7,6 millions.

Internet trop cher

A côté de cette lente progression d’internet sur le continent, ce qui constitue surtout un frein au développement à travers internet est la cherté du coût de celui-ci. Jeune Afrique renseigne dans un de ses articles sur la question que « les pays situés sur littoral, à proximité des câbles de fibre optique, ont un accès plus rapide à une connexion de fait moins chère, comme au Ghana (7$ par mois), en Afrique du Sud (55$ par mois) où même en Somalie (100$ par mois). À l’inverse, des pays comme le Tchad ou le Lesotho pratiquent des tarifs oscillant entre 600$ et 3000 $ par mois ». Les 10 pays où internet coûte le plus cher sur le continent sont le Tchad, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Lesotho, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Bénin, les Comores et le Togo.

Internet est un outil de développement considérable. Il aide à la création d’emplois et à l’autonomisation des jeune vu la panoplie d’avantages qu’il offre. Les initiatives destinées à renforcer l’utilisation d’Internet, et des technologies de l’information et de la communication (TIC) connexes, doivent être considérées comme des mesures de base dans tous les domaines du développement économique et social. « Il conviendrait par exemple de développer les qualifications nécessaires pour exploiter les possibilités créées par Internet. Plus précisément, dans le cadre de la régulation du secteur des communications, l’introduction de la concurrence, la séparation des fonctions d’élaboration des politiques publiques et d’exploitation, ainsi que la création d’une autorité de régulation indépendante, dotée de pouvoirs d’exécution lui permettant de faire appliquer des garanties juridiques adéquates, sont autant de mesures nécessaires pour favoriser le renforcement de l’accès à Internet » selon l’Organisation de coopération et de développement économiques. La Banque Mondiale en est consciente. Elle renchérit pour suggérer que « pour bénéficier au maximum du numérique, les pays doivent créer un environnement propice aux technologies : des règlementations qui facilitent la concurrence et l’entrée sur les marchés, des compétences qui permettent aux travailleurs de tirer parti de l’économie numérique, et des institutions qui rendent compte aux citoyens. Les technologies numériques peuvent accélérer le développement ».

Les mesures prises par certains pays pour leur développement numérique sont à encourager. Leurs pairs doivent suivre leur exemple et donner l’opportunité aux millions de jeune africains, qui bouillent d’innovations, de se réaliser et d’apporter leur touche au développement du continent. Ils en sont capables.

Perpétue Houéfa AHOMAGNON

Diplômée en journalisme audiovisuel, j'ai découvert après mon cursus universitaire, l'univers des blogs, de la rédaction web. Depuis, je me suis presque auto-formée dans le domaine. Des formations par ci par là, des cours en ligne, tout ce qu'il faut pour me perfectionner et utiliser ces nouveaux médias pour atteindre mes objectifs. Je suis en fait une passionnée des nouveaux médias, des femmes, des jeunes, de la vie au niveau local. Je suis intéressée par les sujets sur l'Afrique, sur la situation des femmes et des enfants sur le continent mais aussi par le développement local. Et c'est ce que je traite à travers mes articles sur ce blog. " La confiance en soi est le premier secret du succès" Ralph Waldo