Covid-19 : l’école sauvée de justesse
Le monde fait face depuis décembre à un autre type de coronavirus : la Covid-19. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse due à un coronavirus découvert récemment. La majorité des personnes atteintes de la COVID-19 ne ressentiront que des symptômes bénins ou modérés et guériront sans traitement particulier. A la date du lundi 17 août 2020, le monde compte 21 593 607 cas confirmés, 13 593 678 guérisons et 773 649 décès. Le mode de contagion de ce virus a entrainé des décisions lourdes dans presque tous les pays du monde. Parmi elles, la fermeture des écoles et universités. A l’heure où le monde essaie de reprendre tant bien que mal et de vivre avec le virus, l’année scolaire a été très secouée. Les conséquences sont remarquables.
Août 2020, alors que l’Afrique a franchi depuis quelques semaines la barre des 500 000 cas confirmés de Covid-19, c’est l’heure pour les résultats des examens de fin d’année. Dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, ce sont juste les 1ers résultats qui sont proclamés en cette 2ème semaine du mois d’août. Les épreuves sportives vont être encore composées avant la proclamation définitive des résultats. Les apprenants iront alors en vacances. Des vacances qui risquent d’être de courte durée puisque la rentrée est déjà programmée pour le début du mois d’octobre.
Cette situation est due à la pandémie de Covid-19 qui secoue le monde depuis le début de l’année 2020. En effet, le virus qui entraîne la COVID-19 se transmet principalement par des gouttelettes produites lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, ou lors d’une expiration. Ces gouttelettes sont trop lourdes pour rester dans l’air et tombent rapidement sur le sol ou sur toute surface proche. Face à cette propagation, les gestes barrières sont notamment : le port du masque, la distanciation de 1m, le lavage régulier des mains, et le non rassemblement des personnes. Les pays ont donc pour la plupart décidé de confiner leurs populations entrainant la fermeture des écoles, universités, tout lieu public. Dans certains pays, les apprenants se sont retrouvés à la maison ou suivant les cours à distance depuis février 2020. Le calendrier scolaire a donc été revu. L’année sera-t-elle blanche ou pas, l’on se demandait.
Sauvée de justesse
Les enfants sont définis comme des porteurs sains du virus. C’est-à-dire, qu’ils peuvent l’avoir, ne pas en souffrir mais le transmettre à des adultes. Il est donc important de les garder à l’abri. On le disait, face aux méthodes de contagion du virus, les centres éducatifs ont été fermés tout comme d’autres lieux publics. Selon l’UNESCO, 150 Etats ont décidé la fermeture des établissements scolaires au niveau national afin de prévenir la propagation du nouveau coronavirus. Des mesures qui affectent à ce jour plus d’1 milliard d’apprenants, soit 68 % de la population mondiale des étudiants et élèves. Mais la fermeture des écoles n’a pas entrainé l’annonce d’une année blanche. Le système de chaque pays a dû réorganiser le calendrier scolaire pour sauver de justesse l’année. Alors que les examens de fin d’année se déroulaient normalement dans la période de mai à juin et que les vacances étaient de juillet-septembre, les apprenants ont dû avoir des temps de repos couronnés de cours à distance. Les examens ont pris du retard, les vacances à proprement dites courtes.
Au Bénin par exemple, les apprenants de cours primaire qui ne sont pas en salle d’examen, ont repris les classes ce lundi 10 août pour une période de 1mois. Ce qui va leur permettre de composer pour les dernières compositions et valider l’année. Les écoles maternelles et les garderies restent fermées. Les cours se font en ligne pour les étudiants des facultés à grands effectifs.
Dans les amphithéâtres de moins de 50 étudiants qui ont pu rouvrir dans la plus grande université du Bénin, les gestes barrières sont respectées nous informe DW. Mais le cas du Bénin est particulier puisque dans plusieurs autres pays d’Afrique outre le Cameroun par exemple, les écoles n’ont pas rouvert leurs portes. Les enfants sont toujours à la maison à cause du Covid 19. Plusieurs pays sont ainsi allés en dents de scie entre réouverture ou pas des écoles.
De nouvelles dispositions
Après des mois d’inquiétudes et de grande terreur, la pression descend plus ou moins dans plusieurs pays. Les cas de contamination diminuent, et la vie reprend petit à petit son cours. Une chose devient donc presque certaine, la rentrée 2020-2021 aura lieu. Alors face à cette certitude, les pays devront redoubler de vigilance pour ne pas exposer les apprenants et voir leurs chiffres liés au coronavirus remonter.
Le site de l’Unesco explique que « le principal critère de réouverture concerne la protection physique contre le coronavirus. Les autorités pourraient commencer par rouvrir les écoles qui se trouvent dans les zones les moins touchées par l’épidémie ou qui disposent des installations d’hygiène les plus adéquates ». L’organisation va plus loin dans ses directives pour dire « le défi pour les États est de déterminer quelles stratégies et quelles actions mettre en œuvre au niveau national et au niveau des écoles. Certains pays pourraient opter pour une approche géographique, en prenant en compte l’accès à l’enseignement à distance : les écoles situées dans des zones où le niveau de pauvreté est plus élevé seraient les premières à rouvrir ». D’autres stratégies existent également. Lorsqu’il s’agit de rouvrir des écoles, l’approche consulter, coordonner et communiquer est essentielle. Il faut instaurer un climat de confiance entre toutes les parties prenantes. La communication au sein de la communauté scolaire, et les campagnes de retour à l’école ciblant les enfants qui risquent le plus de décrocher, sont des moyens d’y parvenir ».
Il faut donc que les pays instaurent le système de lavage des mains, le dépistage massif, l’obligation du respect de la distanciation, le port du masque, etc. Il en va de la bonne santé de tous.