CÔTE-D’IVOIRE : le RHDP perd son candidat

Par le 09/07/2020 0 847 Views

Le premier ministre ivoirien Hamadou Gon Coulibaly est décédé ce mercredi 8 juillet à Abidjan, six jours après son retour de la France. Candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), il devait être investi le 1er août prochain pour les élections présidentielles du 30 octobre.

 

La Côte-d’Ivoire est en deuil ! Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé ce mercredi 8, selon des informations rapportées par plusieurs médias internationaux, et confirmée par la présidence ivoirienne. Six jours auparavant, c’est-à-dire le 2 juillet, il était rentré de la France où il a été hospitalisé pendant deux mois. Le 2 mai dernier, en pleine pandémie de Covid-19, il avait été évacué en urgence à Paris en pleine pandémie pour des problèmes cardiaques et pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Initialement prévu pour quelques semaines, son séjour en France s’était prolongé en raison d’une seconde hospitalisation début juin. Victime d’une crise cardiaque en plein conseil des ministres dans l’après-midi de ce mercredi, il a été transféré par ambulance vers la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM), située dans la commune de Cocody, à Abidjan.

Un choc pour le RHDP

Le décès de Hamadou Gon Coulibaly arrache au RHDP leur candidat désigné. Le jeudi 12 mars, Amadou Gon Coulibaly, âgé de 61 ans, a été désigné candidat du parti au pouvoir à la présidentielle d’octobre 2020 pour succéder à Alassane Ouattara. Alors que des rumeurs couraient sur son état, l’intéressé lui-même et son entourage tentaient de dissiper les doutes et de relancer sa campagne au point mort depuis son transfert en France début mai. Son retour à Abidjan ce 2 juillet était vécu comme un soulagement pour son parti qui commençait à manquer d’arguments pour contredire ses détracteurs à propos des doutes sur sa capacité à endosser le rôle de dauphin qui lui a été confié par le président ivoirier. Pour son premier cercle, il n’y avait « aucune inquiétude à avoir sur son état de santé, ni sur ses capacités à tenir le marathon qui l’attend dans les prochaines semaines avec des meetings aux quatre coins du pays, des réunions à rallonge et de nombreuses sollicitations. », fait savoir Jeune Afrique. « Il va très bien et se sent pleinement d’attaque pour la campagne », rassurait un ministre, selon les propos rapportés par le magazine panafricain. Avec son retour, les cadres du parti présidentiel entendaient donner un « coup d’accélérateur » et lancer leur « machine électorale à plein régime ». Mais, le décès de celui dont l’investiture officielle comme candidat à la présidentielle d’octobre 2020 est prévue pour le 1er août prochain en fonction de l’évolution de la pandémie de Covod-19  est un coup dure pour le RHDP. Le parti doit se trouver un nouveau candidat. Avant la désignation de Coulibaly comme candidat du RHDP, des rumeurs prêtaient des ambitions présidentielles à Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, qui a assuré l’intérim du défunt premier ministre durant son absence. Mais, l’intéressé s’était montré solidaire du choix de son parti. « Pour moi, après ADO, c’est Amadou Gon Coulibaly. Je suis persuadé qu’Amadou Gon Coulibaly est le mieux placé pour assurer la relève », avait-il lancé. La disparition du candidat désigné relance le débat.