Céphalées : Le symptôme aux 100 tentacules
Céphalée est le terme médical utilisé pour parler des maux de têtes. Vous rappelez vous de la dernière fois vous en avez ressenti ? On vous aurait conseillé ou encore vous avez surement pris spontanément un antalgique comme le paracétamol ou l’aspirine. Cependant saviez-vous que les céphalées peuvent avoir des causes très diverses et parfois graves ? bien que très fréquentes et devenus presque banales ; les céphalées peuvent traduire plus de 100 maladies différentes. Ensemble rentrons dans le monde douloureux des céphalées.
Une céphalée ou familièrement mal de tête, correspond à une douleur ressentie au niveau de l’extrémité céphalique, c’est-à-dire au niveau de la tête et plus précisément le crâne. Il s’agit le plus souvent d’un symptôme fréquent et banal. Il est alors sans gravité et passager. Cependant, il peut parfois traduire une maladie sous-jacente.
Il existe plus d’une centaine de maux de tête différente. On distingue néanmoins 2 grandes catégories :
- les céphalées primaires, c’est-à-dire celles qui ne sont pas le symptôme d’une autre pathologie,
- les céphalées secondaires qui correspondent aux manifestations d’une maladie sous-jacente
Une céphalée primaire est une céphalée survenant sans aucun lien avec une autre pathologie, une anomalie ou un traumatisme identifiable. Elle correspond à une pathologie en elle-même.
L’examen clinique d’une céphalée primaire est donc normal. On ne retrouve pas d’autres anomalies que l’on puisse raisonnablement penser être liées à la céphalée.
La classification CIC-2 (La Classification internationale des céphalées (CIC). Elle est une classification hiérarchique des céphalées publiée par la Société internationale des céphalées. D’après cette classification, les migraines, céphalées de tension, l’algie vasculaire de la face et la céphalée chronique quotidienne. Également, d’après la classification, les céphalées liées à la toux, à l’effort et au coït, ainsi que les céphalées hypniques (liées au sommeil), sont classées en tant que « céphalées primaires ». Parlons de quelques-uns.
Céphalée de tension
- C’est la céphalée primitive la plus courante, et affecte 3 femmes pour 2 hommes.
- La douleur est souvent sans localisation précise, d’intensité modérée, non pulsatile (c’est-à-dire sans sensation de battements suivant ceux du cœur).
- Elle donne en général la sensation d’une pesanteur ou d’un serrement
- Elle prédomine souvent en fin de journée, peut être épisodique ou permanente
- Le mécanisme d’apparition pourrait être lié au stress
- Les crises de céphalée de tension épisodique durent en général quelques heures mais peuvent persister plusieurs jours.
Migraines
Elle est souvent à tort à toutes les céphalées avec les céphalées et bon nombre de personnes disent avoir de la migraine en voulant parler de céphalées.
- C’est une céphalée primaire.
- La migraine apparaît le plus souvent à la puberté et touche surtout les personnes de 35 à 45 ans.
- Elle est 2 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes en raison des influences hormonales ;
- Elle est déclenchée par l’activation d’un mécanisme dans les profondeurs du cerveau qui provoque la libération de substances inflammatoires, engendrant la douleur, autour des nerfs et des vaisseaux sanguins de la tête.
- Elle est récurrente, sévit souvent toute la vie et se caractérise par des crises.
- Les crises présentent les caractéristiques suivantes :
Algie vasculaire de la face
- C’est une céphalée primitive.
- Elle est relativement rare, affectant moins d’un adulte sur 1000 et elle touche 6 hommes pour une femme.
- Elle se développe la plupart du temps à partir de l’âge de 20 ans.
- Elle se caractérise par des céphalées récurrentes fréquentes (jusqu’à plusieurs fois par jour), brèves mais extrêmement sévères, localisées dans ou autour d’un œil qui rougit et larmoie, un nez qui coule ou qui est bouché du côté affecté et parfois la paupière tombante.
Les céphalées secondaires sont comme dits plus hauts des manifestations d’une pathologies adjacentes. Ces différentes pathologies sont très nombreuses et diverses.
Des causes diverses
Fièvre
Troubles métaboliques (hypoglycémie, hypercapnie, hypoxie, déshydratation…)
Hypertension artérielle
+ Causes infectieuses
Rhino-sinusite
Méningite aiguë
Le paludisme
+Accident vasculaire cérébral (AVC)
+Causes médicamenteuses
- Effets secondaires des médicaments
Traumatismes crâniens
Glaucome aigu
Et bien d’autres
Traitement adéquat
Le traitement adapté des céphalées est basé sur un diagnostic exact, la reconnaissance de l’affection, le traitement avec des médicaments d’un bon rapport coût-efficacité, des modifications simples du style de vie et l’éducation du patient.
Concrètement, il correspond au traitement de la cause quand il est possible. Il permet, le plus souvent, de soulager les douleurs à moyen terme.
Dans les autres cas, les médicaments utilisés sont nombreux :
- Le paracétamol seul ou associéà la codéine ;
- L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
- Parfois un anxiolytique ou un antidépresseur est nécessaire (céphalées résistantes aux antalgiques habituels) ;
- En cas de migraine, les triptans s’avèrent efficaces.
De plus dans le cas des migraines, des céphalées cervico-gènes et des céphalées de tension, les soins chiropratiques (incluant les manipulations vertébrales, les mobilisations, la thérapie musculaire et la prescription d’exercices) peuvent également être indiqués.
Cependant même si les céphalées de par leur fréquence et leur évolution peuvent sembler banales, il est important de consulter un médecin surtout si elles persistent.
Les céphalées sont un problème de santé publique en raison des incapacités auxquelles elles s’associent et de leur coût financier pour la société. Étant les plus gênantes pour la population active (de la fin de l’adolescence à la cinquantaine), on estime qu’elles ont un coût financier énorme pour la société, principalement à cause de la perte d’heures de travail et de la baisse de productivité. Une bonne sensibilisation de la population réduirait grandement cet impact.
Source
http://www.chirosthyacinthe.com/ceacutephaleacutees-guidelines.html
Lucas, C. (2014). Les céphalées coïtales: rares mais à explorer!. Pratique Neurologique-FMC, 5(1), 1-3.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/headache-disorders
http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_796_cephalees.htm
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=migraine-cephalee
the Headache Classification Subcommittee of the International Headache Society, « 216.25.100.131 » [archive] [PDF], sur 216.25.100.131
Olesen et al., p. 9–11
(en) MR Brown, « The classification and treatment of headache », Med. Clin. North Am., vol. 35, no 5, septembre 1951, p. 1485–93 (PMID 14862569)
https://www.hug-ge.ch/sites/interhug/files/structures/medecine_de_premier_recours/Strategies/strategie_cephalees.pdf