Guinée/Ebola: Retour d’un virus dangereux
Ce dimanche 14 février, une bien triste nouvelle est venue assombrir cette journée où le monde entier célèbre la Saint-Valentin. Le ministre de la Santé de la Guinée-Conakry a annoncé des cas suspects et des décès liés à ce virus hémorragique. Une information très inquiétante surtout en ce moment où les cas de Covid-19 continue d’affluer.
« Les autorités sanitaires du Ministère de la santé ont été informées par la Direction Préfectorale de la Santé de N’Zérékoré de la détection de cas suspects d’Ebola avec les symptômes de diarrhée, vomissement et saignement chez des personnes ayant participé à l’enterrement d’une infirmière du centre de santé de Goueké. Celle-ci est décédée le 28 janvier 2021 et son enterrement a eu lieu le 01 février à Goueké. La première investigation menée a dénombré 7 cas, tous âgés de plus de 25 ans (4 hommes et 3 femmes) dont 3 cas de décès (2 femmes et 1 homme). Tous les cas ont participé à l’enterrement de l’infirmière. Les trois premiers échantillons expédiés aux laboratoires de Gueckedou et de Conakry se sont révélés POSITIFS à Ebola » disait le Gouvernement Guinnéen dans une déclaration faite ce dimanche 14 février suite à la détection de cas de fièvre Ebola dans la sous-préfecture de Gouecké.
Dès lors, des mesures ont été immédiatement mises en place pour riposter contre cette nouvelle flambée d’Ebola. Au cours de cette réunion de crise, le Gouvernement a rassuré la population que toutes les dispositions sont prises pour endiguer dans les plus brefs délais cette épidémie. Il a par ailleurs invité les populations des zones touchées au respect des mesures d’hygiène et de prévention et à se présenter aux autorités sanitaires en présence de signes évocateurs (fièvre, diarrhée, vomissement et saignement).
Ebola, un virus dangereux
5 ans déjà que la Guinée Conakry ne parle plus de cette épidémie de fièvre hémorragique appelée Ebola. Guinée Matin nous informe qu’officiellement, le virus avait fait 2 536 morts entre fin 2013 et fin 2015. L’institut Pasteur allant dans le même sens, donne des informations plus fournies sur le virus. On apprend ainsi donc que le virus Ebola est responsable de fortes fièvres et d’hémorragies souvent mortelles pour l’homme. Le taux de létalité se situe entre 30 et 90% selon les épidémies et l’espèce virale. Le réservoir naturel du virus serait la chauve-souris. Le virus Ebola a été découvert en 1976, lors des deux flambées épidémiques au Soudan et en République démocratique du Congo. Depuis, une vingtaine de flambées épidémiques sont apparues en Afrique Centrale. En décembre 2013, le virus a atteint l’Afrique de l’Ouest, région qui était jusqu’alors épargnée par la maladie. En 2014, il provoque la plus grande épidémie connue jusqu’à présent.
« Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de 11 300 morts pour quelque 28 600 cas recensés, à plus de 99 % en Guinée (2 500 morts), au Liberia et en Sierra Leone » dit le Monde.
Il est de ce fait important que les autorités prennent vite des mesures pour que ce virus ne se répande encore. Vu la crise liée à la Covid-19, la situation sanitaire en Afrique risque de devenir plus catastrophique si le continent doit aussi faire à un autre virus.