L’Amazonie en feu : pourquoi faut-il s’inquiéter ?
L’Amazonie brûle. En Août 2019, l’alerte a été donnée par les experts et l’État d’Amazonas qui a déclaré aussitôt l’Etat d’urgence. Sous silence depuis des jours, le drame avait commencé par inquiéter les climatologues et les environnementalistes. En effet,l’ Institut national de recherche spatiale (INPE) a signalé la détection de « 39 194 incendies dans la plus grande forêt tropicale du monde » depuis janvier. Une situation a vite alerté le monde entier vu l’importance de cette forêt pour la suivie de l’homme. Les conséquences de l’incendie ne sont donc pas à négliger.
Les feux de forêt de 2019 en Amazonie sont une série de milliers d’incendies qui se déroulèrent principalement dans la forêt amazonienne en 2019. Depuis le 20 août, de nombreux incendies sont en cours dans quatre états brésiliens : Amazonas, Rondonia, Mato Grosso et Pará. Amazonas, qui est le plus grand état du pays, et qui a la « plus grande étendue de forêt tropicale intacte » dans le monde, déclare l’état d’urgence le 11 août, suivi par l’État d’Acre, dans la Région Nord. L’Amazonie (en portugais Amazônia, en espagnol Amazonia) est une région naturelle d’Amérique du Sud. Au sens strict, elle correspond au bassin amazonien, l’immense bassin versant de l’Amazone et de ses affluents. Au sens large, elle comprend aussi le plateau des Guyanes, adjacent au nord et similaire en termes de climat et de végétation. L’Amazonie est couverte en grande partie par la forêt amazonienne. Sa superficie est de 5 500 000 km2. L’Amazonie abrite un quart des espèces mondiales, produit 5 à 10 % de l’oxygène mondial, régule les pluies, capte du carbone. Elle est selon le Monde un « un joyau de biodiversité, qui stocke le CO2 et régule le climat ». Mais depuis quelques semaines, des incendies ravagent ce joyau de biodiversité mettant en alerte toutes les personnalités à divers niveaux. France Info explique que « les incendies en Amazonie ravagent depuis plusieurs semaines des centaines de milliers d’hectares. Les habitants des régions concernées assistent, impuissants, à la destruction de cette forêt, capitale pour la biodiversité et la régulation du climat, mais qu’il est trompeur et réducteur de surnommer « poumon de la planète ». Car au-delà des hectares brûlés, c’est tout un écosystème qui part en fumée ».
Des conséquences désastreuses
Tout un écosystème qui part en fumée ! La situation est si bien résumée. Même si Le président brésilien Jair Bolsonaro minimise la gravité des incendies. En effet, dans un direct sur le réseau social facebook, Jair Bolsonaro a affirmé : « Il n’est pas vrai que la forêt amazonienne soit en feu ». Il assure même que « les incendies cette année sont inférieurs à la moyenne de ces dernières années » avant d’accuser la presse brésilienne de nourrir l’inquiétude internationale à ce sujet alors qu’il a signé, mercredi 28 août, un décret interdisant les brûlis agricoles dans tout le Brésil pendant soixante jours pour tenter de freiner la multiplication des incendies. Le site le Monde informe cependant des statistiques de l’lnstitut national de recherche spatiale (INPE). Selon l’Institut cité par le journal, « le pays enregistre le plus grand nombre de feux (85 000 en huit mois, dont 44 000 en Amazonie) depuis 2010, année durant laquelle le phénomène climatique El Niño avait entraîné une forte sécheresse. Fin juillet, près de 58 000 km2 étaient partis en fumée au Brésil, dont 18 000 km2 dans la forêt amazonienne, des chiffres élevés pour la décennie actuelle, mais moindres que ceux de la précédente ». Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, face à l’ampleur de ces incendies a déclaré : « en cette période de crise climatique mondiale, nous ne pouvons plus nous permettre de nuire davantage à une source majeure d’oxygène et de biodiversité »
Comme conséquences donc, en Bolivie, le Bosque seco de Chiquitano, où se trouve la Réserve naturelle de Tucavaca, une réserve de biodiversité où vivent 35 espèces animales endémiques et au moins 55 espèces végétales endémiques, est gravement touché par les incendies, qui lui causent des dommages irréversibles ou impossibles à réparer en moins de 200 ans. Les experts ajoutent que « les incendies pourraient avoir des conséquences néfastes sur la faune à court terme car de nombreux animaux vivant dans la jungle ne sont pas adaptés à ce type d’incendie extraordinaire. Les paresseux, les lézards, les fourmiliers et les grenouilles sont les animaux les plus touchés en raison de leur petite taille et de leur faible mobilité. Les espèces endémiques telles que le titi de Milton et le tamarin à selle des Mura seraient également menacées. Les espèces aquatiques pourraient aussi être affectées, les incendies modifiant la composition chimique de l’eau. Les effets à long terme seraient plus catastrophiques. La destruction du couvert dense de la forêt amazonienne par les incendies exposerait ainsi les niveaux inférieurs de l’écosystème, modifiant ensuite le flux d’énergie de la chaîne alimentaire ». Aussi, selon le WWF, elle absorbe de 90 à 140 milliards de tonnes de CO2. En brûlant, elle relâche ce carbone dans l’atmosphère. Le risque ; c’est aussi selon Numerama « un assèchement du fleuve en plus du dépérissement de la biodiversité. Une issue d’autant plus grave alors qu’un quart de la population mondiale est menacée par le stress hydrique, c’est-à-dire une pénurie d’eau ».Il est urgent donc de trouver des solutions. Déjà, le président brésilien Jair Bolsonaro a fait savoir qu’une réunion serait organisée le 6 septembre 2019 sur les feux de forêt en Amazonie.