Prix Nobel : ces africaines, modèles de paix…
Chaque année depuis 1901, courant le mois d’octobre, six personnes se voient décerner le Prix Nobel. Le prix Nobel (en suédois Nobelpriset) créé par le Suédois Alfred Nobel, est une récompense de portée internationale, à des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité », par leurs inventions, découvertes et améliorations ceci dans différents domaines de la connaissance. Il s’agit de la physique, de la chimie, de la médecine et des sciences économiques, de la littérature, qui récompense la carrière d’un écrivain, et le plus prestigieux de tous, le prix Nobel de la paix. Depuis sa création 18 africains ont reçu ce prix dont seulement trois femmes.
Le 10 décembre 2018, jour de l’anniversaire de la mort d’Alfred Nobel, aura lieu la cérémonie de remise des Prix Nobel 2018 à Oslo en Norvège. Parmi les six lauréats de cette année, figure le Docteur Congolais Denis Mukwege. Il recevra le Prix Nobel de la paix 2018. Ceci en reconnaissance de son combat pour mettre fin à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre. Avec ce prix, il grossit à 18 le nombre d’africains ayant reçu un Prix Nobel. C’est en 1986 que le Nigérian Wole Soyinka se voit décerner le prix Nobel de littérature. Il devient ainsi le premier lauréat africain et la première personnalité noire à recevoir ce prix. A lui, on citera d’autres personnalités africaines que sont Monseigneur Desmond Tutu en 1984, Nelson Mandela en 1993, le Ghanéen Kofi Annan en 2001, l’Égyptien Naguib Mahfouz en 1988, le sud-africain John Maxwell Coetzee en 2003…
Ces gratifications honorifiques qui s’accompagnent d’une rétribution financière ont tendance à faire la part belle aux hommes. En effet, depuis 1901, on estime à 5% le nombre de femmes ayant reçu ce prix. Le site nouvelobs.com confirmera cette information. Selon le site, « depuis la création de cette institution en 1901, seules 48 femmes ont été récompensées, sur 923 lauréats, dont 27 organisations. Ceci est particulièrement vrai dans les domaines scientifiques ». Le site continuera pour expliquer qu’on compte « 16 lauréates du prix Nobel de la paix (on pense à mère Teresa, Aung San Suu Kyi, Malala…) et 14 Nobel de littérature (Toni Morrison, Alice Munro…), contre quatre en chimie, deux en physique et une seule en économie ». Mais pour ce qui est des Africaines, seuls trois recevront un Prix Nobel et ceci notamment dans le domaine de la paix.
Des femmes de paix!
« Les femmes ont le pouvoir d’instaurer et de maintenir la paix en Afrique. Il est important d’améliorer la participation des femmes aux questions de paix et de sécurité ». Ces propos de Christelle T. journaliste, met en avant le pouvoir des femmes pour des actions de paix en Afrique. Les principales lauréates africaines du Prix Nobel, se sont faites remarquées par leurs différentes actions en faveur de la paix dans leur pays.
Wangari Maathai Kényane, est la première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la Paix. En 2004, à l’âge de 64 ans, elle reçoit le Prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix. ». Décédée le 25 septembre 2011 à Nairobi, celle qui était affectueusement surnommée « la femme des arbres » (tree woman) était très active aussi bien dans le domaine de l’environnement que dans celui des droits des femmes.
En 2011, Ellen Johnson Sirleaf, alors Présidente du Libéria, sera corécipiendaire du prix Nobel de la paix. Elle sera avec sa compatriote Leymah Roberta Gbowee. Si la première est la première femme à être élue présidente à la tête d’une nation africaine, la seconde est une travailleuse sociale, militante libérienne pour la paix en Afrique.
Des militantes de paix qui font dire à certains africains que les femmes ont le pouvoir d’instaurer la paix. Tel Nelson H. qui explique que les femmes ont le pouvoir d’incarner la paix vu le grand rôle qu’elles ont eu au sommet de certains Etats mais aussi aux côtés d’autres chefs d’Etats. Pour lui, les femmes africaines pour mieux se faire connaitre et se faire plus distinguées pour de grands prix, doivent « se montrer influenceuse, en faisant preuve d’initiative mais aussi en se montrant présentes dans les grandes sphères où se prennent d’importantes décisions ». Des actes qui ne peuvent se faire qu’avec le soutien des gouvernants parce que « la femme est un maillon essentiel au maintien de la paix en Afrique » ajoutera la journaliste Christelle T. Vivement plus d’actions phares de femmes africaines pour plus de Prix Nobel donc.