Cyclone Idai : les appels à l’aide se multiplient

Par le 31/03/2019 0 901 Views

Plus de deux semaines déjà que des pays de l’Afrique de l’Est ont fait face à un cyclone violent. Au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe, le cyclone Idai a fait d’énormes dégâts plongeant ces pays dans la pire catastrophe jamais connue en Afrique Australe ces dix dernières années. La situation, de ce fait, reste critique. Mais deux semaines après, malgré l’alerte face aux nombres de victimes et au risque de maladie, les secours tardent à se manifester.

C’était presque inévitable. Des premiers de cas choléra ont été recensés au Mozambique dès la fin de la semaine. Le pays a fait face dans la nuit du 14 et 15 mars 2019 au passage du cyclone Idaï qui a durement frappé la région de Beira, deuxième ville et principal port du pays. Selon le site du journal La Croix, le mercredi 20 mars, les autorités du Mozambique avaient évoqué l’apparition du choléra dans la région de Beira, et un fort risque d’épidémie dû aux eaux stagnantes autant qu’à la proximité dans les centres d’accueil d’urgence des personnes déplacées, souvent saturés.

Tout comme le Mozambique, des pays frontaliers tels le Malawi et le Zimbabwe ont aussi été victimes du cyclone. Une catastrophe qui a noyé ces différents pays sous des pluies diluviennes dès le soir du jeudi 14 mars 2019. Pour les experts, le cyclone Idai, est porté par des vents violents qui atteignent 225 km/h. La ville de Beira au Mozambique, ville de près de 530 000 habitants, a vu près de 90% de son territoire être détruits par les dégâts de l’inondation. Cité par BBC Afrique, Météo France avait déclaré que « Idai était « un cyclone tropical extrêmement dangereux », avec une onde de tempête « mortelle » d’au moins quatre mètres le long de la côte et de six mètres près de l’embouchure de la rivière Pungwe, à Beira ».

Des maisons sous l’eau
image: CNN

Au Zimbabwe voisin, Tafadzwa Zim, un habitant de Chitungwiza, l’une des villes du pays pas trop touchée par le cyclone, nous apprend que Chimanimani est la ville ayant subi plus de dégâts. Située dans l’Est du Zimbabwe, il nous explique « qu’une rivière appelée Nyahode à Chimanimani a éclaté et a inondé de nombreux bâtiments à proximité notamment des magasins, des ponts, des routes et des maisons ».

Le bilan de ces manifestations s’alourdit de jour en jour. La ville du Mozambique, Beira, a été rayée de la carte selon RTL. Le journal poursuit pour informer que « des centaines de milliers de maisons ont été détruites, 3 millions de personne n’ont plus d’eau potable. Le bilan est de plus de 400 morts, mais il sera beaucoup plus lourd puisque des centaines de personnes sont toujours portées disparues après les inondations ». Comme pour confirmer ces chiffres, le Journal La Croix ajoute que « la situation est encore loin d’une amélioration même si, après plusieurs journées sèches, les rivières rentrent peu à peu dans leur lit ». Notre informateur Tafadzwa Zim nous confie, inquiet, qu’un grand nombre de Zimbabwéens vivent au jour le jour. « Ils mangent la nourriture qu’ils ont acheté le jour ce qui est une très mauvaise situation car ces personnes mourront de faim si elles ne sont pas sauvées ou si une aide alimentaire ne leur est envoyée dans un bref délai » nous dit-il.

Des sinistrés ont besoin de l’aide
Image: reuters

Des moyens insuffisants

Au moins 139 cas de choléra ont été enregistrés, selon un nouveau bilan fourni jeudi 28 mars par le directeur national de la santé au Mozambique Ussein Isse cité par l’AFP. « Le nombre total de cas de choléra est désormais de 139 contre 5 mercredi. Jusqu’à présent, personne n’est mort du choléra », a-t-il ajouté. Il est prévu une dose d’un million de vaccins ce week-end contre cette épidémie. Une épidémie dont les conséquences pourraient être aussi désastreuses pour les pays concernés.

Face à ces situations, les appels à l’aide se multiplient pour les sinistrés. Tout comme Tafadzwa Zim, les organisations internationales s’inquiètent de la situation dans ces pays. L’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance, UNICEF a lancé 28 mars, un appel aux dons de 122 millions de dollars. Un appel de dons pour déployer sa réponse humanitaire pour les neuf prochains mois, en faveur des enfants et des familles dévastés par la tempête et ses conséquences dans les trois pays touchés selon le site de l’Organisation. Au cours de sa visite effectuée à Beira, la semaine dernière, Henrietta Fore, Directrice Générale de l’UNICEF a déclaré que « les dégâts causés par le cyclone Idai s’avèrent de plus en plus considérables de jour en jour. La vie de millions d’enfants et de familles est en danger et il est urgent de mettre en place une réponse humanitaire rapide et efficace dans les trois pays ».

Sur les réseaux sociaux, les internautes s’inquiètent de la situation dans ces pays. Ils sont plusieurs à faire la veille pour que l’aide vient des organisations internationales mais aussi des pays africains. Tant la situation reste très préoccupante.

Perpétue Houéfa AHOMAGNON

Diplômée en journalisme audiovisuel, j'ai découvert après mon cursus universitaire, l'univers des blogs, de la rédaction web. Depuis, je me suis presque auto-formée dans le domaine. Des formations par ci par là, des cours en ligne, tout ce qu'il faut pour me perfectionner et utiliser ces nouveaux médias pour atteindre mes objectifs. Je suis en fait une passionnée des nouveaux médias, des femmes, des jeunes, de la vie au niveau local. Je suis intéressée par les sujets sur l'Afrique, sur la situation des femmes et des enfants sur le continent mais aussi par le développement local. Et c'est ce que je traite à travers mes articles sur ce blog. " La confiance en soi est le premier secret du succès" Ralph Waldo