Afrique/femmes : ces femmes qui font le développement
Considérées longtemps comme le sexe faible, les femmes ne sont généralement pas autorisées à exercer leurs compétences. Légions sont les préjugés qui relèguent systématiquement la femme au second plan. Avec l’afflux des normes de l’éducation plus libérales, les femmes africaines commencent à faire l’expérience de la liberté et de la possibilité de devenir plus entreprenantes. Plusieurs femmes ont fait leurs preuves et se sont classées parmi les plus riches d’Afrique. Elles ont de surcroît employé des milliers de personnes par le biais de sociétés et d’entreprises qu’elles dirigent. Le présent article vous amène à la découverte des cinq femmes les plus riches d’Afrique.
1-Isabelle Dos Santos
Originaire d’Angola, née le 20 avril 1973, Isabel Dos Santos est une femme d’affaires, fille aînée de l’ancien Président Angolais José Eduardo Dos Santos. Elle arrive en tête de liste en tant que femme la plus riche d’Afrique.
Isabelle est membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés en Angola et au Portugal. Une société de médias et de grandes banques au Portugal ayant des intérêts dans le pétrole et les diamants. Elle détient également des parts dans la société de ciment angolaise Ciminvest et dans la Banque Africaine d’investissements. Elle détient plus de 14% du capital du conglomérat de médias portugais Zon Multimedia mais a également des parts importantes dans les banques portugaises Banco Espírito Santo et Banco Português de Investimento, ainsi que dans la société d’énergie Energias de Portugal.
Bien avant cette série d’investissements qui l’ont amenée à ce niveau, elle a étudié l’ingénierie (l’une des filières où on compte un nombre minime de femmes) au King’s College de Londres et a démarré sa première entreprise à l’âge de 24 ans.
Ses investissements l’ont poussé à dépasser le milliard de dollars, faisant d’elle la première femme africaine à devenir milliardaire.
Selon le magazine Forbes qui a estimé sa fortune en 2017 à 3,2 milliards de dollars, il n’y a aucune preuve claire de la façon dont elle a bâti son empire. Cependant, aucune preuve ne conteste non plus, le fait que Isabel Dos Santos est la femme la plus riche d’Afrique.
Folorunso Alakidja
Folorunso Alakija, âgée de 66 ans, est une milliardaire nigériane. Elle est la deuxième femme la plus riche d’Afrique, après Dos Santos. Avec ses créations en mode et sa multinationale FAMFA Oil, elle s’est faite un nom dans le pétrole. FAMFA Oil est une société d’exploration et de production de gaz et de pétrole qui représente actuellement une valeur de plus de 600 millions de dollars. Elle a été secrétaire de la défunte International Merchant Bank du Nigéria dans les années 70. L’une des premières banques d’investissement du pays de l’Afrique de l’Ouest.
Folorunso a étudié le design de mode au Royaume-Uni et a fondé sa société de maison de couture au Nigeria : Supreme Stitches en 1985. Avec détermination et foi, en l’espace d’un an, elle est devenue la plus grande créatrice du Nigeria.
En 1993, le président nigérian Ibrahim Babangida a attribué à sa société, Famfa Oil, un permis de prospection pétrolière faisant de cette société, l’un des blocs de pétrole les plus prolifiques du Nigéria. Forbes estime sa fortune à 1,6 milliards de dollars.
Ngina Kenyatta
Plus connue sous le nom de Mama Ngina, Ngina Kenyatta est la veuve du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta. Bien qu’elle ait pour la plupart des richesses non déclarées, elle ne passerait pas sans être mentionnée parmi les dames les plus riches d’Afrique.
Mama Ngina, décrite comme la mère de la nation au Kenya, est âgée de 84 ans et vit désormais une vie recluse de riche veuve.
Elle s’est investie dans la défense et la promotion des intérêts commerciaux de sa famille qui touchent les secteurs bancaire, agricole, immobilier, hostellerie etc.
Mama Ngina Kenyatta a actuellement une série d’investissements, de participations et de portefeuilles sous son autorité. Elle est l’une des principaux actionnaires de l’une des plus grandes banques privées au Kenya: la Banque commerciale d’Afrique (CBA) et d’une chaîne d’hôtels (Heritage). La liste est presque infinie et inclut également Brookside Dairies, un leader de l’industrie laitière en Afrique de l’Est, avec des parts de marché allant de l’Afrique de l’Est au Moyen-Orient. Media Max; une société de médias et Timsales Timber font également partie de son portefeuille.
Les derniers investissements concernent le secteur immobilier et impliquent le développement d’une ville de 500 hectares à Northlands, qui devrait devenir la plus grande communauté fermée de la région.
Bola Shagaya
Bola Shagaya (bientôt 60 ans en octobre 2019) est l’une des femmes les plus riches du Nigéria. Femme d’affaires, fondatrice et PDG de Bolmus Group International. Une société de conglomérat nigérian diversifiée ayant des intérêts dans les secteurs du pétrole, de l’immobilier et des banques. Membre du conseil d’administration de Unity Bank PLC, elle est également active dans les domaines de la communication et de la photographie.
Ses investissements couvrent le secteur pétrolier, la banque et la finance, notamment l’immobilier comptant des centaines de maisons en rangées dans les quartiers les plus chics du Nigéria. Elle est également propriétaire d’immeubles situés en Europe et aux États-Unis.
Hajia Shagaya semblait s’être alignée sur d’importantes personnalités militaires et politiques au Nigeria et est réputée être très proche de l’ancien président de l’armée nigériane, Ibrahim Babangida, et de la première dame du Nigeria, Dame Patience Jonathan. Elle se verra décerner en 2010 le titre de Membre de l’ordre du Niger (MON).
Wendy Appelbaum
Wendy (56 ans) est une milliardaire sud-africaine devenue directrice de la société d’assurance et d’immobilier de son père, Liberty Investors. Appelbaum, est la fille unique de Donald Gordon. Elle a vendu ses actions pour gagner sa fortune. Auparavant, elle était vice-présidente du conseil d’administration de Women’s Investment Portfolio Limited (Wiphold). Il s’agit de la première entreprise à domination féminine.
Elle a investi dans De Morgenzon, un domaine viticole situé dans la célèbre région viticole de Stellenbosch. De nature philanthropique, elle a fait don de plus de 23 millions de dollars américains. Elle a cofondé depuis 1994 WIPHOLD, première société contrôlée par les femmes à s’inscrire à la bourse de Johannesburg avec des actifs de plus d’un milliard de rands. Elle est considérée comme la femme la plus riche en Afrique du Sud.